dimanche 24 mai 2009

Rapid Eye Movement ou l'inconclu mystère du sommeil

À mon avis, il ne s'agit pas d'une question de principes. Cela est bien au-delà des valeurs morales préconçues ou même des dictons gouvernementaux et des préventions médicales. En ce qui concerne les drogues, il me semble qu'il faut plutôt s'en tenir au rang de la nature humaine. Il est évident que la drogue nuit profondément à la santé des consommateurs. Cependant, ce qui ME paraît flagramment évident est le péril que certaines drogues comportent sur le terrain du naturel humain, de la perspicacité innée de chaque personne.

Mon père me parlait souvent des "drogues" que nous hébergeons nous-mêmes. Souvent je le prenais pour un néohippie qui n'avait toujours pas réussi à oublier les années de sa jeunesse et les belles utopies de son époque. Cela dit, mon père avait bien raison. Nous abritons des hormones qui nous délivrent des effets bien plus puissants et jouissifs que ceux provoqués par les drogues synthétiques.

Quand mon esprit se repose la nuit -ou le jour- mon REM acceuille des rêves -mais surtout des cauchemars- ceux-ci ne se limitent pas seulement à conjuguer les images du vécu présent mais ils y insérent images de paysages  horripilants qui dépassent les bornes de mon imagination consciente.

Ma propre obscurité m'emporte, et je m'effraie, mais j'ai pourtant envie de me confronter à ces fantômes, et non pas de les couvrir avec le jeu de la dissipation apparente.




lundi 27 avril 2009

adagio.




Un jour -ou un soir-, il y a bien longtemps, je pris une résolution tout à fait intime et personnelle. La rébellion de l'adolescence grandissait en moi et je ressentis un étrange besoin d'exprimer la rage, l'incompréhension et le mouvement hormonellement agité que mes entrailles hébérgaient. Le résultat? Une sorte de poème disordonné qui se veut une ode à la jeunesse, un "rien n'est impossible", un écrit qui apaisait mon angoisse et justifiait mes actes. Et encore aujourd'hui, je le récite dans ma tête quand mon esprit tordu décide d'engloutir ma morale et mon estime.







Levanta esa roca, Apolo infortuíto,



Eleva la roca de la desdicha-gris-,



Y arrójala al destino azaroso.







Perdona el misterio, pupila opaca,



destierra sus primitivos antojos



al cajón del recuerdo borroso.








Sonríe, niño de alas tristes y futuro incierto,



muestra tus dientes de leche,



sabio reflejo de un gozo glorioso.






Canta, voz gatuna, canta,



que las zarpas de tus adentros canten,



que mecen en tu bigote un deseo precioso.

À peine rentrée de ma ville originaire, Barcelone -cette ville ensoleillée, moderniste, cosmopolite et "costumbrista" qui m'a vu grandir- une nostalgie en velours s’empare de moi.


Une autre fois. Souvenirs douleureux reviennent à ma mémoire et envahissent ma peau de solitude. Pourtant tout cela fait partie du passé : le 12m2, l’odeur à omelette aux herbes, le bordel, les photos collées ici et là…tout revient à mon esprit de manière anarchique.


Il me reste pourtant une valise entière de souvenirs renouvelables et tout récents, la tendresse d'une amitié hors pair et l'écho du rire de deux vacancières dans leur vingtaine. Une vingtaine fraîche.


Precious memories must be kept.