lundi 27 avril 2009

adagio.




Un jour -ou un soir-, il y a bien longtemps, je pris une résolution tout à fait intime et personnelle. La rébellion de l'adolescence grandissait en moi et je ressentis un étrange besoin d'exprimer la rage, l'incompréhension et le mouvement hormonellement agité que mes entrailles hébérgaient. Le résultat? Une sorte de poème disordonné qui se veut une ode à la jeunesse, un "rien n'est impossible", un écrit qui apaisait mon angoisse et justifiait mes actes. Et encore aujourd'hui, je le récite dans ma tête quand mon esprit tordu décide d'engloutir ma morale et mon estime.







Levanta esa roca, Apolo infortuíto,



Eleva la roca de la desdicha-gris-,



Y arrójala al destino azaroso.







Perdona el misterio, pupila opaca,



destierra sus primitivos antojos



al cajón del recuerdo borroso.








Sonríe, niño de alas tristes y futuro incierto,



muestra tus dientes de leche,



sabio reflejo de un gozo glorioso.






Canta, voz gatuna, canta,



que las zarpas de tus adentros canten,



que mecen en tu bigote un deseo precioso.

À peine rentrée de ma ville originaire, Barcelone -cette ville ensoleillée, moderniste, cosmopolite et "costumbrista" qui m'a vu grandir- une nostalgie en velours s’empare de moi.


Une autre fois. Souvenirs douleureux reviennent à ma mémoire et envahissent ma peau de solitude. Pourtant tout cela fait partie du passé : le 12m2, l’odeur à omelette aux herbes, le bordel, les photos collées ici et là…tout revient à mon esprit de manière anarchique.


Il me reste pourtant une valise entière de souvenirs renouvelables et tout récents, la tendresse d'une amitié hors pair et l'écho du rire de deux vacancières dans leur vingtaine. Une vingtaine fraîche.


Precious memories must be kept.